• 11eme à la 13eme année de la prophètie

     

     

    11eme à la 13eme année de la prophètie

    11eme à la 13eme année de la prophètie


    L'ordre divin d'émigrer vers Médine

    D'après Abou Moussa le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit :

    11eme à la 13eme année de la prophètie

     

    D'après Aïcha, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit aux musulmans :

    11eme à la 13eme année de la prophètie

     

    Al-Hafizh a dit : "Al Harra est une terre recouverte de pierres noires.. Ce rêve est différent du précédent cité dans le hadith d'Abou Moussa qui rapporte l'hésitation du Prophète (صلى الله عليه و سلم) [entre deux destinations] Ibn Tine a dit :

    11eme à la 13eme année de la prophètie

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    Le Prophète va être accompagné d'Abou Bakr

    Aïcah dit : "Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dit aux musulmans : "votre destination m'a été montrée dans un rêve. C'est une palmeraie situé entre deux zones couvertes de pierres noires" Abou Bakr se prépara pour se rendre à Médine et le Messager (صلى الله عليه و سلم) lui dit : attends. J'espère qu'on va m'y autoriser. 

    Abou Bakr lui dit : "tu espères vraiment obtenir une autorisation, puissent mes père et mère être sacrifiés pour te sauver ! ?".

    - "Oui". Abu Bakr décida dès lors de l'attendre pour l'accompagner. Pour ce faire, il mobilisa deux montures et les nourrit avec des aliments de bétail composés de feuilles de samoura (spina oegyptiaca) pendant 4 mois… Aïcha pousuivit : un jour nous étions assis chez Abou Bakr au milieu de la journée quand quelqu'un vint lui dire : 

    voici le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) qui arrive voilé à une heure à laquelle il n'a pas l'habitude de nous rendre visite… Abou Bakr dit : puissent mes père et mère être sacrifiés pour le sauver ! Il ne vient que pour une affaire grave… Elle poursuit : A son arrivée, le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) demanda et obtint l'autorisation d'entrer. puis il dit à Abou Bakr : "Fais sortir ceux qui sont avec toi". – Abou Bakr lui dit : "ils ne sont que ta famille, puissent mes père et mère être sacrifiés pour te sauver !" - Puis le Messager (صلى الله عليه و سلم) reprit : "je suis autorisé à sortir". Abou Bakr lui dit : "l'accompagnement !" c'est-à-dire : je veux t'accompagner, puissent mes père et mère être sacrifiés pour te sauver !" . Le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) dit :

    "oui" - Abou Bakr dit : prends– puissent mes père et mère être sacrifiés pour te sauver ! – l'une de mes montures que voici… -

    Le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) dit : "Je la prends contre son prix" - Aïcha poursuit : "J'ai bien préparé les montures et les ai munies de provisions conservés dans un sac… Asma fille d'Abou Bakr découpa une partie de se ceinture pour attacher la bouche du sac. Depuis lors, elle reçut le sobriquet de Dhat an-nitaqayn…

    ...

    Les têtes pensantes de la Mecque se réunirent et décidèrent d'assassiner le Prophète (صلى الله عليه و سلم) pour se débarrasser de lui et du qui attentait à leurs commerces et au système social dont ils profitaient.

    Pour éviter les représailles des Hashémites, ils décidèrent d'élire vingt jeunes chevaliers parmi les différentes tribus de Qoraïsh qui exécuteraient cette mission de nuit. De cette façon, le crime serait partagé par toutes les tribus et les Hashémites ne pourraient pas se battre seuls contre tous, ni identifier précisément l'assassin de Muhammad (صلى الله عليه و سلم).

    Quand ladite nuit tomba, les chevaliers armés d'épées et de lances encerclèrent la maison du Prophète et attendirent qu'il sorte de chez lui pour la prière de l'aube comme il faisait d'habitude.

    A l'heure de la prière, le Prophète sortit mais les redoutables chevaliers n'y virent que du feu ! Le Prophète sortit de chez lui la tête haute, sans armes. Les chevaliers qui le guettaient impatiemment ne le virent même pas. Les vingt chevaliers étaient dans un profond sommeil ou, en tout cas, leurs facultés de perception furent suspendues par Dieu, le seul compagnon et protecteur de Son Prophète !

    Et, pour bien marquer son passage, le Prophète fit le tour des chevaliers et lança une poignée de sable à la face de chacun d'eux. Quand les premières lueurs du matin poignirent, les chevaliers reprirent conscience. Ils virent dans quel état ils étaient et se rendirent compte de l'absence définitive de leur proie...

     

    Dès que le départ du Prophète (صلى الله عليه و سلم) fut signalé, les Qoraïshites se lancèrent sur ses traces et Aboutirent à l'entrée d'une grotte où le Prophète et son compagnon Abou Bakr s'étaient réfugiés...

    Dieu troubla les Qoraïshites : les traces de pas menaient bien à cette grotte mais visiblement, elle n'était pas fréquentée. Plus bas, dans la grotte, Abou Bakr dit à son ami Muhammad (صلى الله عليه و سلم) :

    "Si l'un d'eux regarde sous ses pieds, il nous verra..."

    Et le Prophète de répondre :

    "Que penses-tu de deux [personnes] dont Dieu est le troisième ?"

     

    Dieu (تعالى) a dit :

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    Quand ils furent débarrassés de leur poursuivants, le Prophète et Abou Bakr retrouvèrent leur guide Abdullâh Ibn Uraïqit et le berger d'Abou Bakr, 'Âmir Ibn Fuhaïrah, et continuèrent leur route. Ils passèrent à proximité de la tente d'une femme qu'on appelait Oum Ma'bad Al-Khozâ'iyyah.

    Les voyageurs étaient alors à bout de vivres. Ils demandèrent à Oum Ma'bad de leur vendre de quoi tenir le reste du trajet. Mais la femme, gênée, leur dit : "Par Dieu, si j'avais de quoi vous donner, je vous l'aurais donner gratuitement".
    Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) vit dans un coin une chèvre frêle.

    "Et cette chèvre ?", demanda le Prophète.
    "Elle est frêle comme tu le vois", répondit la femme.
    Le Prophète lui demanda d'approcher la chèvre.

    Alors, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) posa sa main sur la chèvre qui subitement prit des forces. Puis, il toucha son pis qui se remplit de lait.

    Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) prit du lait de la chèvre et commença par donner à ses compagnons. Ensuite, il en donna à Oum Ma'bad, il remplit un bol destiné à Abou Ma'bad et il finit par en boire à son tour. Les voyageurs suivirent leur chemin. Quand Abou Ma'bad fut de retour,

    il s'étonna à la vue du bol de lait car il savait que leur chèvre ne donnait pas de lait. Alors, Oum Ma'bad lui décrivit le Prophète et lui raconta ce qu'il fit. Il lui dit : "C'est l'homme que Qoraïsh poursuit pour l'assassiner". Oum Ma'bad et Abou Ma'bad embrassèrent l'Islam. 

    Aïcha poursuit : le Messager de Dieu et Abou Bqkr se rendirent à Thawr et s'y cachèrent pendant trois nuits …

    Abdoullah Ibn Abou Bakr, un jeune homme intelligent et habile passait la nuit avec eux et les quittait à l'aube pour se retrouver au matin à La Mecque avec les Quraych comme s'il avait passé la nuit avec eux. Il écoutait bien tout ce qu'ils mijotaient et profitait ensuite de l'obscurité de la nuit pour rejoindre le Prophète et son compagnon afin de les en informer –

    Amir Ibn Fouhayra, un affranchi d'Abou Bakr, conduisait son troupeau de moutons vers les lieux et les mettait à leur disposition à une heure avancée de la nuit et ils en trayaient du lait puis Amir revenait au cours de la nuit pour les reconduire et il répétait ce geste chaque soir durant trois nuits…

    Le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) et Abou Bakr louèrent les services d'un homme issu des Bani ad-Dil, eux-mêmes, issus des Bani Abd Ady. L'homme était un bon guide.

    Il partageait encore les croyances des Quraychites, mais il lui firent confiance et lui remirent leurs montures et lui donnèrent rendez-vous après quatre nuits. Il se rendit auprès d'eux au matin [du jour fixé] et partit avec eux en compagnie d'Amir Ibn Fouhayra puis il les engagea dans une route côtière…

    Ibn Shihab dit : Abd Rahman Ibn Malick al-Moudladji, neveu de Souraqa Ibn Malick Ibn Djou'choum, m'a informé que son père lui avait dit qu'il avait entendit Suoaqa Ibn Djochom dire :

    "des émissaires des Qurayches virent nous proposer un prix pour la capture du Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) et d'Abou Bakr. Le prix devait revenir à celui qui les tuerait ou les capturerait . Je me trouvais dans une assemblée de ma tribu Bani Moudladj quand un homme arriva auprès de nous et dit :

    "Je viens d'apercevoir des silhouettes sur la côte et je pense que, c'est Mouhammad et ses compagnons … Souraqat dit : j'ai tout de suite compris que c'était bien eux, mais j'ai dit à l'homme : non, ce ne sont pas eux, tu as dû voir Un tel et Un tel partis pour nous renseigner …

    Je suis resté un peu de temps dans l'assemblée puis je me suis levé et rentré [chez moi] et j'ai donné à mon esclave femelle l'ordre de sortir mon cheval et de le conduire vers des arbres [environnants] pour le cacher en attendant mon arrivée.

    Et puis j'ai pris ma lance et quitté la maison à partir de son côté arrière et traîné la lance tout en maintenant sa pointe très bas. Et puis je suis monté sur mon cheval et l'ai éperonné. Quand je me suis trouvé à proximité d'eux (Abou Bakr et le Prophète) le cheval a fait un faux pas et je suis tombé. Et puis je me suis relevé et pris une flèche de mon carquois et en ai sorti des flèches de divination histoire de savoir si j'allais les rattraper ou pas.

    La flèche qui est sortie indiquait le contraire de ce que je voulais. Je me remis à cheval et n'ai pas tenu compte de l'indication donnée par les flèches. Le cheval m'a rapproché du Prophète de sorte que j'entendais sa récitation du Coran.

     

    Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) ne regardait pas derrière lui contrairement à Abou Bakr qui, lui, le faisait souvent. Les pieds avant de mon cheval se sont enfoncés dans la terre jusqu'aux genoux et je suis tombé. Et puis j'ai crié dans les oreilles du cheval et, à peine a –t-il tiré ses pieds de la terre qu'une poussière s'en est dégagé pour monter vers le ciel comme de la fumée…

    J'ai encore consulté mes flèches et ai découvert le résultat que je n'aimais pas. C'est alors que je leur ai annoncé qu'ils étaient en sécurité.

    Quand je me suis rendu auprès d'eux après avoir été confronté à des entraves, j'ai eu le pressentiment que le du Prophète (صلى الله عليه و سلم) triompherait… Je leur ai dit que sa tribu avait mis sa tête à prix et leur ai raconté ce que les gens voulaient faire d'eux et leur ai proposé des provisions, mais ils n'ont rien voulu prendre de moi et ne m'ont rien demandé… mais il (le Prophète) a dit : observe la discrétion à notre égard… Je lui ai demandé d'écrire son engagement à garantir ma sécurité… et il a donné à Amir Ibn Fouhayra l'ordre de l'écrire sur un bout de peau. Et puis le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) partit… 

    Ibn Shihab a dit : "d'après Urwa le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) rencontra Zoubayr au sein d'une caravane constituée par des commerçants musulmans revenant de la Syrie. Zoubayr offrit au Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) et à Abou Bakr des tissus blancs.
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    Le passage près de la tribu de Ghiffar

      

    Abou Dharr se lança sans tarder vers le chameau du Messager de Dieu et en attrapa les rênes».

    Les gens se mirent à crier avec enthousiasme : "ALLAH OU Akbar» (Dieu est le Plus Grand) autour du Saint Prophète. Tout le monde, les femmes, les vieux, les jeunes, les garçons et les filles, criait avec joie : "Le Prophète de Dieu est venu!». "Le Prophète de Dieu est venu!».

    Le Saint Prophète descendit du chameau et récita le Saint Coran. Sa voix pénétra tout de suite les coeurs des masses qui l'attendaient impatiemment. Puis, il commença à prêcher. Les gens s'avancèrent par fournées vers lui pour prêter serment d'allégeance. Abou Dharr était débout tout près du Saint Prophète, et ressentait une fierté et une joie indescriptibles.

    La tribu de Ghifâr se présenta devant le Prophète (صلى الله عليه و سلم) et lui dit :
    "Ô Prophète de Dieu! Abou Dharr nous a appris tout ce que tu lui avais dit. Aussi sommes-nous devenus Musulmans et attestons-nous que tu es le Prophète de Dieu». Par la suite les gens de la tribu Aslam dirent :
    "Nous aussi avons embrassé l'Islam de la même façon que nos frères (Ghifâr)». Le Prophète de Dieu en fut heureux, et levant ses mains vers le ciel, il pria :
     "Ô Seigneur des mondes! Accorde Ton Pardon aux Ghifâr et protège les Aslam».
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