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De la 4eme à la 5eme année à Médine
De la 4eme à la 5eme année à Médine
La 4eme année à Médine
La bataille de Dhat Ar-Riqa'En l'an 4 de l'hégire, les signes précurseurs de trahir l'Etat musulman apparaissent de la part des tribus de la région Najd. Dès l'abord, l'armée musulmane, dirigée par le Prophète (paix et bénédiction de Dieu soient sur lui), sortit vers le but de combattre les tribus de Muhârib et de Banû Tha'laba. Dieu, l'Exalté, jeta la peur dans les cœurs des incroyants qui s'enfuirent devant les musulmans.
La bataille des coalisésCauses de cette bataille
Après l'Hégire, les juifs eurent de la rancune contre le Prophète (صلى الله عليه و سلم) et tentèrent les Quraychites et leurs alliés de déclarer la guerre aux musulmans en leur disant qu'ils s'étaient mis d'accord avec les juifs des Banû Qourayzha (qui s'installèrent encore à Médine) de les rallier dans cette attaque.
24.000 guerriers guidés par Abou Soufian et Ouyayna bin Hisn s'approchent de Médine pour encercler Mohammad et ses compagnons et pour s'en débarrasser.
Le creusement du fossé
Averti de ces plans, l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم) rassembla ses compagnons en prenant leurs avis. Ils lui conseilla de se fortifier à Médine en se préparant à supporter un long blocage.
D'après un stratagème jusqu'alors totalement inconnu des Arabes,
SALMAN AL FARACI (salaman le perse)
avait donné une idée de creuser un fossé défensif au nord-ouest de Médine parce que les autres directions furent fortifiées par les palmiers qui empêchent les chevaux des ennemis d'y pénétrer.
Le fossé fut creusé en une semaine et le Prophète (صلى الله عليه و سلم) participa avec les fidèles au creusement.
L'annonce de la belle nouvelle de conquérir Ach-Châm, l'Irak et le Yémen
Al-Barâ Ibn 'Âzib (رضي الله عنه) narre : "Pendant que nous creusions le Fossé, un rocher nous donna beaucoup de mal : aucune pioche ni massue ne l'entamait. Nous nous en sommes plaints au Prophète qui prit la pioche de Salmân Al-Fârissi et dit : "Au nom de Dieu".
Il frappa un premier coup qui arracha le tiers du rocher et une vive lumière en sortit.
Le Prophète s'exclama : "Allâhou Akbar [Allâh est Grand], j'ai reçu les clés de la Mésopotamie ! Par Dieu, je viens de voir ses palais rouges à l'instant et de cet endroit !"
Puis, il frappa un deuxième coup qui en arracha un autre tiers et une vive lumière apparut dans la direction de la Perse.Le Prophète dit : "Allâh est Grand, j'ai reçu les clés de la Perse ! Par Dieu, je vois le palais blanc d'Al-Madâ'in (le nom donné par les Arabes à la capitale de la Perse) de cet endroit même ! Gabriel m'a dit que ma nation en sera victorieuse alors soyez heureux de cette bonne nouvelle !"
Puis, le Prophète frappa un troisième coup et dit : "Au nom de Dieu", le reste du rocher se brisa et une lumière vive jaillit du côté du Yemen comme une torche au cœur de la nuit noire.
Le Prophète s'exclama : "Allâhou Akbar, j'ai reçu les clés du Yemen. Par Dieu, je vois d'ici les portes de Sanca."
C'est alors que les Hypocrites se dirent entre eux comme nous le révèle Coran : {Allâh et son Prophète ne nous font que de fausses promesses}.
Par la suite, après la mort du Prophète (صلى الله عليه و سلم), le compagnon Aboû Horayra, voyant les armées musulmanes aller de victoire en victoire et de conquête en conquête disait : "Conquérez toutes les villes que vous voulez, il n'y en a pas une dont on n'a pas donné les clés au Prophète".
La multiplication de la nourriture
Jàber (رضي الله عنه) rapporte : "Cependant que nous creusions la tranchée, le jour de la bataille de ce nom, voilà que nous fûmes arrêtés par une pierre très dure. Nous allâmes dire au Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) : "Voilà une pierre qui arrête nos travaux de creusement de la tranchée».
Il dit : "Je vais descendre dans la tranchée».
Il se leva donc portant une pierre attachée sur son ventre (pour lui calmer les douleurs de la faim). Nous étions en effet restés trois journées entières sans goûter à rien. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) saisit alors la pioche et en frappa la pierre qui ne fut plus qu'un tas de sable coulant.
Je dis : "Ô Messager de Dieu! Donne-moi l'autorisation d'aller chez moi».
Je dis à ma femme : "J'ai vu le Prophète (صلى الله عليه و سلم) souffrir d'un mal (la faim) vraiment insupportable. As-tu quelque chose à manger?»
Elle dit : "Seulement un peu d'orge et une chèvre».
J'égorgeai la chèvre et moulus l'orge. Nous plaçâmes la viande dans la marmite, puis j'allai trouver le Prophète (صلى الله عليه و سلم) cependant que la pâte de l'orge avait bien levé. La marmite posée sur des pierres était presque à point.
Je lui dis : "J'ai un modeste repas à vous offrir. Lève-toi, ô Messager de Dieu!, avec un ou deux hommes».
Il dit : "Quelle est la quantité de ce repas?»
Je le lui décrivis.
Il dit : "C'est une bonne abondance. Dis à ta femme de ne pas retirer la marmite du feu ni le pain du four jusqu'à ce que j'arrive».
Il dit alors aux hommes : "Levez-vous!»
Les Mouhàjirùn (les exilés de la Mecque) et les Ansàrs (habitants de Médine) se levèrent alors. J'entrai chez ma femme et lui dis : "Malheur à toi! Voilà le Prophète (صلى الله عليه و سلم) et avec lui les Mouhàjirùn et les Ansàrs ainsi que leurs suites».
Elle dit : "Est-ce qu'il t'a interrogé (sur la quantité du manger)?»
Je dis : "Oui».
Il dit alors aux hommes : "Entrez sans vous bousculer».
Il se mit à couper le pain en morceaux et à le couvrir de viande, tout en voilant la marmite avec une toile. Il voilait de même le four quand il en retirait le pain. Il le présentait à ses compagnons et recommençait la même opération.Il ne cessa de couper le pain et de le couvrir de viande jusqu'à ce qu'ils eussent mangé à leur faim. Il en resta tout de même quelque chose. Il dit à ma femme : "Mange et offre-s'en car les gens souffrent d'une grande famine».
(Al-Boukhâri, Mouslim)
L'arrivée de mécréants devant le fossé
Plein de sûreté de vaincre les musulmans et d'envahir Médine, les Quraychites furent surpris et stoppés par le fossé. Ils restaient incapables de le traverser au point qu'un parmi eux tenta de le traverser mais tomba dans le fossé et fut tué à son tour.
Malgré que ce fossé ait protégé les musulmans de l'attaque des infidèles, ceux-là subirent le siège frappé autour de Médine.
Le siège
D'après 'Aïcha (que Dieu soit satisfait d'elle), "Ces mots du Coran :
{Quand ils vous vinrent d'en haut et d'en bas (de toutes parts) et
que les regards étaient troublés et les cœurs remontaient aux gorges...}
(33/10) firent allusion au jour du Fossé". (Mouslim n°5341)L'aide de Nou'aym Ibn Mas'oud
Une énorme occasion apparut quand Nu'aym Ibn Mas'ûd, qui embrassa l'islam en cachette et participa avec les Coalisés fut ordonné par le Prophète (صلى الله عليه و سلم) de semer le désordre et l'inquiétude entre les rangs des Coalisés en soulevant les juifs des Banû Qurayzha qui avaient rompu leur pacte avec le Prophète (صلى الله عليه و سلم) et conspiraient pour aider les Coalisés.
La ruse de Nu'aym réussit. Les dissensions entre les Coalisés s'exacerbèrent, ajoutées aux épreuves infligées par un vent violent renvoyé par Dieu. Grâce à Dieu, la situation fut bouleversée et Abû Sufyân Ibn Harb, chef des Coalisés, ordonna de retirer précipitamment. L'Envoyé de Dieu, lors de ce scène, a dit : "Dès ce jour, nous allons les envahir, non eux".
La contre-attaque
Après la guerre des coalisés, le Prophète avait déclaré : "Que personne n'accomplisse la prière de l'après-midi si ce n'est chez les Banoû Qourayza".
Les compagnons s'étaient donc mis en route vers le lieu indiqué. L'heure de la prière de la fin de l'après-midi (al-'asr) survint cependant tandis qu'un certain nombre de ses compagnons était encore en chemin.
Un groupe parmi eux déclara alors qu'il n'accomplirait la prière qu'une fois arrivé chez les Banoû Qourayza, l'heure légale dût-elle se terminer (le Prophète n'avait-il pas dit "Que personne n'accomplisse la prière de la fin de l'après-midi si ce n'est chez les Banoû Qourayza" ?).
D'autres compagnons firent valoir que là n'était pas ce que le Prophète avait voulu dire, le sens de sa parole étant plutôt "Que chacun s'efforce d'arriver chez les Banoû Qourayza avant la fin de l'heure de la prière d'al-'asr". Lorsque ces compagnons rejoignirent le Prophète, ils lui firent part des interprétations différentes qu'ils avaient eu de sa parole. Le Prophète ne blâma alors aucun des deux groupes. (Al-Boukhâri)
Son mariage avec Zaynab bint Jahch (رضي الله عنها) (Dhou l-Qi'da)
Ibn Al-Qayyim (رحمه الله) a dit : "Le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) regarda Zaynab Bint Djahch (رضي الله عنها) et dit :
"Louange à Celui qui détourne les Cœurs".
Elle était l'épouse de Zayd Ibn Hâritha (رضي الله عنه) son esclave affranchit, qui voulait divorcer d'elle. Le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) lui dit : "Crains Dieu ! Et garde pour toi ton épouse".
(Al-Boukhâri, Mouslim)
Et quand Zayd (رضي الله عنه) a divorcé d'elle, Dieu (تعالى) a fait, du haut des sept cieux [sab'a samawât], qu'elle épouse le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم). Dieu est Le Proche [Waliy] qui l'a fait [Zaynab] épouser au Prophète (صلى الله عليه و سلم).
Il lui conclut l'acte de mariage du haut de Son Trône ['arch], et Il révéla à son Prophète :{Quand tu disais à celui que Dieu avait comblé de bienfait, tout comme toi-même l'avais comblé : "Garde pour toi ton épouse et crains Dieu", et tu cachais en ton âme ce que Dieu allait rendre public. Tu craignais les gens, et c'est Dieu qui est plus digne de ta crainte. Puis quand Zayd eut cessé toute relation avec elle, Nous te la fîmes épouser, afin qu'il n'y ait aucun empêchement pour les croyants d'épouser les femmes de leurs fils adoptifs, quand ceux-ci cessent toute relation avec elles. Le commandement de Dieu doit être exécuté. }
(33/37)". (Kitâb al-Dâ'a wal-Dawâ' p.378)
de l’Imâm Ibn al-Qayyîm
Tags : dieu, prophete, الله, عليه, سلم
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