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Par Curieusepaix le 14 Février 2012 à 01:36
De la 2eme à la 5eme année de la prophètie
D'après Ibn 'Abbâs (رضي الله عنهما) : Lorsque fut révélé ce verset :
le Prophète (صلى الله عليه و سلم) se dirigea vers le mont As-Safâ et l'escalade, puis poussa un cri d'avertissement. Les gens se demandèrent alors qui appelait ainsi. Connaissant que c'était Muhammad, ils allèrent le retrouver.
- Hé! les Banû untel! Hé! les Banû untel! Hé! les Banû untel! Hé les Banû 'Abd Manâf! Hé! les Banû 'Abd Al-Muttalib. Quand ils s'étaient tous assemblés, le Prophète leur dit :
- "Certes oui, répondirent-ils, car, tu n'as jamais menti".
- "Que tu périsses!, s'écria Abou Lahab, est-ce pour cela que tu nous as rassemblés?".C'est alors que fut révélé ce verset :
, et en fait, il périt. (Mouslim n°307)
D'après Abou Hourayra (رضي الله عنه), lorsque fut révélé ce verset :
l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم) appela les Qoraychites à se réunir. Allant du général au particulier, il s'adressa à eux en ces termes :
Constatant la recrudescence des actes de persécution que les Quraysh infligeaient aux musulmans et la multiplication des sévices cruels visant à les détourner de leur religion, le Prophète - paix et bénédictions sur lui
recommanda à ses disciples d'immigrer en Abyssinie. Cette dernière était en effet une terre de véridicité gouvernée par un roi juste et l'on pouvait espérer que Dieu les y délivrerait de ce qu'ils avaient enduré jusque-là.
Ainsi un groupe constitué de onze hommes et de quatre femmes partirent secrètement pour l'Abyssinie et jouirent de la paix pendant quelque temps auprès du Négus, le roi chrétien d'Abyssinie.
Puis, ils reçurent des échos laissant entendre que les musulmans vivaient désormais en toute tranquillité à la Mecque et décidèrent d'y retourner. Lorsqu'ils s'aperçurent que la vérité était toute autre, ils retournèrent en Abyssinie. Cette fois-ci, ils étaient quatre-vingts hommes ; certains d'entre eux emmenèrent femmes et enfants. Ils demeurèrent en Abyssinie jusqu'à l'immigration du Prophète - paix et bénédictions sur lui - à Médine où ils le rejoignirent.
La deuxième émigration en Abyssinie
Les Qouraychites s'acharnèrent sur les émigrants et les autres musulmans que leurs propres clans tribaux attaquaient aussi. Il leur était difficile d'admettre la nouvelle selon laquelle de Négus avait bien reçu et traité les émigrants. Face à cette situation, le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) ne put s'empêcher de demander à ses compagnons de retourner en Abyssinie.
Cette deuxième émigration était plus dure que la première car les Qouraychites s'y attendaient et tenaient à la faire échouer. Cependant les musulmans étaient plus rapides. Dieu leur ayant facilité le voyage, ils parvinrent en Abyssinie avant de se faire rattraper. Cette fois la délégation comportait 83 hommes si l'on compte 'Ammâr (dont on doute de l'émigration) et 18 ou 19 femmes.
Le complot des Qouraychites contre les musulmans émigrés en Abyssinie
Les associateurs tenaient coûte que coûte à empêcher les émigrés de trouver un refuge pour eux-mêmes et pour leur religion.
Aussi, choisirent-ils deux hommes robustes et intelligents à savoir 'Amr Ibn al'As et 'Abdoullah Ibn abi Rabî'a avant leur conversion à l'Islam qu'ils envoyèrent, chargés des cadeaux les plus précieux, auprès du Négus et de ses patriarches.
Les deux hommes, munis des cadeaux, arrivèrent chez les patriarches auxquels ils fournirent des arguments en faveur de l'expulsion des musulmans et, après que ceux-ci furent d'accord de proposer au Négus de les expulser, ils rencontrèrent le Négus même à qui ils offrirent les cadeaux et parlèrent en ces termes :
"Ô Roi! Il se réfugie dans votre pays de jeunes stupides qui, ayant quitté la religion de leur peuple, n'ont pas pour autant embrassé la vôtre.
Ils ont apporté une religion qu'ils ont créée de toutes pièces et que personne ne connaît, ni nous, ni vous-mêmes.
Aussi, avons-nous été dépêchés auprès de vous par les nobles de leur peuple, par leurs pères, leurs oncles et leurs clans qui vous demandent de les leur rendre, car ils veillent sur eux mieux que quiconque et savent mieux que quiconque ce qu'ils ont eu à leur reprocher».
Les patriarches dirent : "Effectivement! Sire! Rends-les leur! Qu'ils retournent avec dans leur pays et auprès de leur peuple!».Le Négus, malgré tout tenait à examiner la question et à écouter toutes les parties. Il envoya donc chercher les musulmans qui, ensuite, se présentèrent, prêts à dire la vérité sous toutes ses formes.
Le Négus leur dit : "Quelle est donc cette religion pour laquelle vous vous séparez de votre peuple, sans embrasser la mienne, ni aucune des autres religions?».
Ja'far Ibn abi Tâlib, le porte-parole des musulmans dit :"Sire! Nous faisions partie des gens de l'ignorance et comme eux, adorions les idoles, mangions de la charogne pratiquions la fornication, rompions les liens de parenté et maltraitions nos voisins. Les plus forts parmi nous se nourrissaient des plus faibles.
Nous ne cessions de vivre de la sorte jusqu'au jour où Dieu nous envoya un Messager qu'il choisit parmi nous, un Messager dont nous connaissons la généalogie, la franchise, l'honnêteté et la chasteté, qui nous appela à Dieu que nous devons adorer et considérer comme Dieu unique, nous départissant de tout ce que nous adorions d'autre que Lui, nous et nos ancêtres, comme pierres et idoles.
Il nous ordonna le franc parler, la restitution des choses confiées, le culte de la parenté, le bon voisinage, l'abstention des choses interdites et de l'effusion du sang. Il nous interdit la fornication, le mensonge, l'abus des biens des orphelins, l'accusation des femmes chastes et vertueuses, nous ordonnant d'adorer Dieu, Lui Seul, sans L'associer à rien ni à personne, de prier, de s'acquitter de la Zakât (purification des biens) et d'observer le jeûne. Sur ces bases, nous avons cru en lui et en sa mission, nous l'avons suivi dans la pratique de la religion qu'il nous a apportée.
Aussi, avons-nous adoré Dieu Lui Seul, sans l'associer à rien d'autre, avons considéré comme illicite ce qu'on nous a interdit et comme licite ce qu'on nous a ordonné. Alors notre peuple nous a indexés, torturés, tourmentés à cause de notre religion, cherchant à nous ramener à l'adoration des idoles au lieu de Dieu le Très Haut, aux perversités que, jadis, nous considérions comme licites.
Lorsqu'ils nous eurent contraints maltraités et traqués, ne nous laissant aucune chance de pratiquer notre religion, nous fuyâmes vers votre pays car, nous vous avons choisi à l'exclusion des autres, pour être sous votre protection et nous espérons, Sire, qu'auprès de vous, nous ne subirons aucune forme d'injustice».
Le Négus dit alors : "Peux-tu me dire tant soit peu de ce que Dieu a révélé?»
"Oui» répondit Ja'far.
Le Négus lui dit : "Alors, récite le moi».
Ja'far commença par "Kâf Ha, Ya, 'Aïn Sâd»; le début de la sourate Mariam (Marie).
Ma foi, le Négus pleura alors, à se mouiller la barbe. Ses évêques pleurèrent aussi à mouiller leurs livres lorsqu'ils eurent entendu la sourate.
Le Négus dit ensuite aux évêques : "Il ne fait pas de doute que ceci et ce que Mousâ avait apporté sortent de la même niche».
Se retournant vers les deux émissaires il dit :
"Allez vous-en! je ne vous les livrerai pas. Ils sont sous ma protection».
'Amr Ibn al 'As et son compagnon sortirent, mais le premier dit au second : "Je jure sur Dieu que demain je reviendrai avec de quoi les faire expulser».
'Abdoullah Ibn Rabîa s'adressa à lui en ces termes :
"Ne le fais pas. Ce sont des parents, même s'ils nous ont contrariés".
Cependant 'Amr Ibn al 'As persista dans sa démarche et, le lendemain dit au Négus : "Ils disent des choses étranges de ‘Isâ le fils de Marie».
Celui-ci envoya chez les musulmans leur demander ce qu'ils pouvaient bien dire au sujet du Messie. Les musulmans paniquèrent mais s'entendirent entre eux pour ne dire que la vérité.
Dès leur arrivée, à la cour, le Négus les interrogea et, alors, Ja'far répondit : "Nous disons de lui ce que nous a apporté notre Prophète (Prière et bénédiction de Dieu sur lui) à savoir qu'il est le serviteur, le Messager, l'esprit et la parole de Dieu insufflé à la vierge Marie».
Le Négus ramassa un bâton à terre et dit : "Ce que tu viens de dire ne dépasse la vérité sur 'Isâ Ibn Mariam que de la longueur de ce bâton».
"Si!» ajouta-t-il, voyant que ses patriarches faisaient la moue. il dit aux musulmans : "Allez! vous êtes en sécurité sur ma terre,
quiconque vous insulte paiera une amende, quiconque vous insulte paiera une amende, quiconque vous insulte paiera une amende. Je n'aimerais pas avoir une montagne d'or si je devais l'obtenir en portant préjudice à l'un d'entre vous».
Il dit ensuite à son entourage : "Rendez-leur leurs cadeaux. Je n'en ai pas besoin. Je jure que Dieu n'avait pas reçu de moi des pots de vin en me rendant mon royaume. Pourquoi donc y prendrais-je des pots de vin? J'obéirai à la volonté des gens aussi longtemps que ceux-ci obéiront à ma volonté».
Oumm Salamah qui racontait cette histoire dit :
"Les deux émissaires sortirent renfrognés avec tout ce qu'ils avaient apporté. Nous, nous fûmes bien logés et traités».
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Par Curieusepaix le 14 Février 2012 à 01:34
6eme année à la 9eme année de la prophètie
Le début de l'embargo contre les musulmansUne nouvelle tactique fut mise en place par les chefs de la Mecque. Le Prophète et ses compagnons furent chassés et contraints de vivre dans un endroit isolé de la ville. Aucune provision ne leur parvenait et ils eurent à souffrir de la faim et de la soif durant de longues périodes, ne mangeant presque rien pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
Cet embargo commença pendant la septième année de la Révélation et il dura trois ans. Néanmoins, grâce à Dieu, quelques personnes de bonne volonté parmi les persécuteurs ne purent supporter davantage cette pratique inhumaine. La situation se modifia quelque peu et le ban fut finalement levé.
La scission de la lune
Dieu (تعالى) a dit :
Parmi les compagnons du Prophète qui ont narré le récit de ce miracle, on trouve `Ali ainsi qu'Ibn Mas`ûd, Ibn `Omar, Jubayr Ibn Mot`am, Anas Ibn Mâlik, `Abdullâh Ibn `Abbâs, Hudhayfah Ibn Al-Yamân et bien d'autres.
Un jour, les Mecquois demandèrent au Prophète de leur prouver qu'il était bien un Prophète. Ceci eut lieu cinq ans avant l'Hégire en présence de Al-Walîd Ibn Al-Mughîrah, Abou Jahl, Al-`Âs Ibn Wâël, Al-Aswad Ibn Al-Muttaleb, An-Nadr Ibn Al-Hârith et d'autres païens de la Mecque. Ils dirent au Prophète :
"Si ce que tu dis est vrai, alors scinde la lune en deux moitiés !"
Alors le Prophète s'est adressé à Dieu afin qu'il lui octroie ce qu'ils avaient demandé. Et la lune se coupa en deux moitiés, l'une en amont de la montagne et l'autre en aval ! Et le Prophète d'appeler des témoins pour attester de ce miracle. Ce phénomène se produisit le 14ème jour du mois lunaire, jour de la pleine lune, et dura autant de temps qu'il y a entre l'après-midi et la nuit". Quand la lune se fendit, les païens dirent :
" Mohammad nous a ensorcelés."
Alors, l'un d'entre eux, qui n'était autre que Abou Jahl, dit :
"S'il nous a ensorcelés, il ne peut pas ensorceler le monde entier. Interrogez donc les voyageurs qui viennent d'autres contrées : s'ils ont vu ce que vous avez vu, alors Mohammad aura fait ses preuves et sinon, ce que vous avez vu n'est autre que de la magie."
Les Mecquois suivirent ce conseil avisé et mais tous les voyageurs en provenance à la mecque ne firent que corroborer le récit de ce miracle.
Les Mecquois dirent alors :
"Ceci est une magie persistante !".
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Par Curieusepaix le 14 Février 2012 à 01:33
La 10eme année de la prophètie
La mort de son oncle Abou Tâlib
Al-Musayyab Ibn Hazn (رضي الله عنه) a dit : "Au moment où Abou Tâlib était à l'article de la mort, l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم) vint le voir et trouva chez lui Abou Jahl et 'Abd-Allâh Ibn Abî 'Umayya Ibn Al-Mughîra. L'Envoyé de Dieu s'adressa à Abou Tâlib en disant :
Aussitôt Abou Jahl et 'Abd-Allâh Ibn 'Abî 'Umayya s'écrièrent : "Ô Abou Tâlib Vas-tu renier la foi de 'Abd Al-Muttalib?"
L'Envoyé de Dieu ne cessa de lui proposer de prononcer la profession de foi en répétant les mêmes mots, (tandis que les deux autres lui répétaient les mêmes propos). Mais, les dernières paroles de Abou Tâlib furent qu'il persistait dans la foi de 'Abd Al-Muttalib en refusant d'attester qu'il n'y a d'autre divinité que Dieu.
- "Par Dieu!, s'écria l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم), je demanderai à Dieu de te pardonner, tant que cela ne me soit pas défendu".Ce fut à cette occasion que Dieu, le Très-Haut, révéla ce verset :
Ensuite, Dieu, le Très-Haut, révéla au sujet de Abou Tâlib, en s'adressant à l'Envoyé de Dieu ce verset :
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) demande à 'Ali (رضي الله عنه) de l'enterrer
'Alî Ibn Tâlib (رضي الله عنه) a dit : "J'ai dit au Prophète (صلى الله عليه و سلم) : "ton vieil oncle égaré (c'est-à-dire son propre père, Abou Tâlib) vient de mourir. Qui va l'enterrer ?"
- "va enterrer ton père".
- "Je ne l'enterrerai pas puisqu'il est mort idolâtre".
- "Va l'enterrer. Et puis ne fais rien d'autre avant de retourner auprès de moi".
- "Je suis allé l'enterrer. Ensuite je suis retourné auprès de lui avec des traces de sable sur moi. Il me dit d'aller me laver et a fait pour moi des prières qui me sont plus précieuses que tout ce qu'il y a sur la terre". (Silsila as-Sahîha de Al-Albâni n°161)Le voyage à At-Tâif (Chawwâl)
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم), en compagnie de son esclave affranchi Zayd Ibn Hârithah et marchant à pieds aller et retour, se rendit à Tâif, localité située à environ 111 km de la Mecque. Il appelait à l'Islam les tribus qu'il croisait sur son chemin mais aucune ne lui répondit.
Arrivé à Tâif, il choisit trois frères parmi les chefs de la tribu des Tâifiens à savoir Abd Yâlil, Masaoud et Habib les trois enfants de Amr Ibn Omair Ath-Thakafi. il s'installa parmi eux, les appela à Dieu et à assister l'Islam.
Le premier dit qu'il allait déchirer le voile de la Ka'ba si Dieu l'avait envoyé.
Le deuxième dit :"Allâh n'a-t-il pas trouvé un autre messager que toi?".
Le troisième dit : "Par Dieu, je ne te parlerai jamais. Si tu étais un Messager tu n'aurais pas besoin que je te réponde par la parole. Si tu mentais contre Dieu, il ne conviendrait pas que je te parle".Sur ces mots, le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) se leva et leur dit : "Puisque vous refusez, taisez-vous à mon sujet".
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) séjourna pendant dix jours parmi les gens de Tâif. Au cours d'une telle période, son appel n'épargna aucun des notables de la localité.
Ceux-ci lui répondirent : "Sors de notre pays!". Ils incitèrent contre lui les sots et les stupides. Au moment où le Prophète (صلى الله عليه و سلم) allait sortir, les sots et les esclaves le suivirent, l'injuriant et lui criant dessus au point d'ameuter les gens autour de lui. Organisés en deux rangs, ils se mirent tous à lui jeter des pierres et à lui adresser des grossièretés.
Ils lui jetèrent des pierres aux tendons au point que ses chaussures fussent teintées de sang.
ZAYD IBN HARITHA s'offrait en bouclier pour le protéger mais fut blessé à la tête. Les sots et les stupides ne cessèrent de le suivre et de l'acculer au point de le contraindre à aller vers un jardin appartenant à Otba et à Chayba les deux enfants de Rabîa à 5,5 km de Tâif. Après que le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) se fût réfugié dans ce jardin, les gens s'en retournèrent. Alors, il alla jusqu'à un cep de vigne et s'asseya à son ombre, adossé à un mur.
C'est là qu'il fit, après avoir retrouvé son calme, sa célèbre invocation qui dénotait que son coeur était rempli de tristesse pour la violence déjà subie et aussi de regret que personne ne crût au message.
Il dit : "Seigneur! Je me plains auprès de toi de ma faiblesse, de mon impuissance et du mépris que j'inspire aux gens.
Ô Toi, le plus Clément des Cléments! Tu es le Seigneur des affaiblis. Tu es mon Seigneur.
A qui me confies-tu?
Est-ce à ceux qui me détestent?
Ou bien me laisses-Tu avec mes ennemis?
Tout cela importe peu, si je ne m'attire pas Ta colère car, pour moi, Ton salut est plus vaste que tout.
Je cherche refuge auprès de la lumière de Ton visage par laquelle Tu dissipes les ténèbres et redresse qualitativement les affaires de ce monde et celles de l'au-delà, contre toute décharge de Ta colère sur moi.
Je ne cherche qu'à te satisfaire et il n'y a ni force ni puissance si ce n'est en Toi".Lorsque les deux enfants de Rabîa le virent, ils le prirent en pitié. Aussi appelèrent-ils un garçon à eux, un chrétien nommé Addâs et lui dirent : "Prends de ce cep une grappe de raisins que tu porteras à cet homme"
Addâs s'exécuta. Il posa la grappe. Le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) qui, tendant alors la main dit : "Au nom de Dieu" avant de manger.
Le garçon dit : "Les gens de ce pays ne prononcent pas une telle parole".
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dit : "Et toi, de quel pays viens tu?".
Addâs : "Je suis chrétien, originaire de "Ninawâ"".
Le Messager Dieu (صلى الله عليه و سلم) reprit : "Tu es originaire du village d'un homme vertueux, YOUNOUS IBN MATTAH ".
Le garçon dit : "Comment as tu connu Younous Ibn Mattâ ".
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) répondit : "Celui-là est mon frère. C'était un Prophète et moi aussi je suis Prophète".
Cela dit Addâs se pencha, baisa les mains et les pieds du Prophète (صلى الله عليه و سلم).
Les deux enfants de Rabîa se dirent alors l'un à l'autre : "Voilà, il a corrompu ton gosse".
Au retour de Addâs ils lui dirent : "Malheur à toi! qu'est ce que c'est, ce que tu viens de faire? ".
Le garçon répondit : "Maître! il n'existe pas sur terre meilleur que cet homme. Il m'a informé d'une chose que seul un Prophète peut savoir".
Ils lui dirent : "Malheur à toi! qu'il ne te détourne pas de ta religion car ta religion est meilleure que la sienne".Le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) prit la route du retour à la Mecque après avoir quitté le jardin, triste et le cœur brisé. A l'entrée de la ville, Dieu lui envoya l'ange Jibril, accompagné de l'ange des montagnes. Celui-ci lui proposa de renverser les deux montagnes sur les Mecquois.
Selon 'Âicha, elle a dit une fois au Prophète : "As-tu connu un jour plus pénible que le jour de Ouhoud?"
Il dit : "Oui, j'ai supporté de ton peuple des choses plus pénibles encore et la plus pénible d'entr'elles fut ce que j'ai éprouvé de leur part le jour de la 'Aqaba. J'avais alors demandé la protection d'Ibn 'Abd Yàlil qui me la refusa. Je partis abattu par la déception et je me suis trouvé sans le savoir sur le mont"Qam Ath-tha'àlib" (sur la route de Nejd). En levant la tête je vis un nuage qui me couvrit de son ombre. Je regardai dans le nuage et y vis l'Ange Gabriel (salut de Dieu sur lui) qui m'appela en disant : "Allâh exalté a entendu ce que vient de te dire ton peuple et le refus qu'ils t'ont opposé. Il t'a envoyé l'Ange des montagnes pour que tu lui ordonnes de leur faire ce que tu veux".
Juste à ce moment l'Ange des montagnes m'appela. Il me salua et me dit :"Ô Mohammad! Dieu a bien entendu ce que t'a dit ton peuple et je suis l'ANGE DES MONTAGNES . Or mon Seigneur m'a envoyé à toi pour que tu m'ordonnes de faire ce que tu veux. Si tu veux que je les écrase entre les deux montagnes qui entourent la Mecque, je le ferai". Le Prophète lui dit : "Je souhaite plutôt que Dieu sorte de leurs reins une progéniture adorant Dieu seul sans rien Lui associer". (Al-Boukhâri, Mouslim n°643)
La rencontre avec les génies [Jinn]
Ensuite, il avança en direction de la Mecque et atteignit la vallée Nakhla où il séjourna pendant des jours. Il existait dans cette vallée deux endroits où l'on pouvait séjourner; As-Sayl AIKabir et Az-Zayma, dans la mesure où il y avait de l'eau et de la fertilité. Toutefois, à notre connaissance, aucune source ne précise l'endroit exact de son séjour dans la vallée.
Au cours de son séjour en ce lieu, Dieu lui envoya un groupe de djinns. Ceux-ci, le Très Haut en a fait mention dans deux endroits du Coran :
{Rappelle-toi lorsque nous dirigeâmes vers toi une troupe de djinns pour qu'ils écoutent le Coran.
Quand ils assistèrent à sa récitation, ils dirent : "Écoutez attentivement..." Puis, quand ce fut terminé, ils retournèrent à leur peuple, en avertisseurs.
Ils dirent : "Ô notre peuple! Nous venons d'entendre un livre qui a été descendu après Moïse, confirmant ce qui l'a précédé. Il guide vers la vérité et vers un chemin droit. Ô notre peuple! Répondez au prédicateur de Dieu et croyez en lui. Dieu vous pardonnera une partie de vos péchés et vous protègera contre un châtiment douloureux} (46/29-31)
{Dis : il m'a été révélé qu'un groupe de djinns prêtèrent l'oreille puis dirent : nous avons certes entendu une lecture merveilleuse qui guide vers la droiture. Nous y avons cru et nous n'associerons jamais personne à notre Seigneur} (72/1-2)
Le retour à la Mecque
Alors, Zayd Ibn Hâritha lui dit : "Comment les réintégrer (les qouraichites) alors qu'ils t'ont fait sortir?".
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dit : " Zayd! Dieu va décanter la situation que tu vois et lui apportera une solution. Il secourra Sa religion et fera triompher son Prophète".A l'approche de la Mecque, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) resta à Hirâ et envoya quelqu'un des Khouzâ'a auprès d'Al-Akhnas Ibn Shouraik demandant à ce dernier de le protéger. Celui-ci dit : "Je suis un allié et l'allié ne protège pas".
Le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) envoya alors auprès de Souhayl Ibn Amr qui répondit : "Banou Amir ne protègent pas Banî Kaab".
Il envoya auprès d' Al-Moutaim Ibn Adi qui dit :
"Oui", s'arma puis appela ses fils et son peuple et leur parla en ces termes : "Prenez vos armes et postez-vous aux coins de la maison car j'ai accepté de protéger Mouhammad".
Ensuite il envoya auprès du Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) pour lui dire de venir. A son arrivée, il lui dit "Entre!". En compagnie de Zayd Ibn Haritha le Prophète (صلى الله عليه و سلم) entra à la Mecque et alla jusqu'à la sainte mosquée.
Debout sur sa monture, Al-Moutaim Ibn Adi appela : "Ô Qouraich! j'accorde ma protection à Mouhammad. Alors, que personne ne le touche!".
Le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) alla jusqu'à l'encoignure, fit le tour du temple accomplit deux prosternations et, escorté par Moutaim et ses fils armés, rentra chez lui.On raconte que ce jour-là, Abou Jahl! interrogea Moutaim en ces termes : "Mais, toi, es-tu protecteur ou un adepte : un musulman?".
Celui-ci répondait : "Plutôt protecteur!"
Abou Jahl reprit : "Ton protègé est le nôtre".Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) voyage une nuit de la Mecque à Jérusalem, puis monte jusqu'au Jujubier célèste
Dieu (تعالى) a dit :
Selon Anas Ibn Mâlik (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Al-Burâq" -une monture blanche, plus grande qu'un âne et plus petite qu'une mule, qui se trouvait d'un bond où son regard s'arrêtait- me fut amenée. Je la montai et fus transporté à Jérusalem.
Là-bas, je l'attachai à l'anneau destiné à l'usage des Prophètes. Je pénétrai dans la mosquée où je pria deux rak'a. A ma sortie, Gabriel (عليه السلام) m'offrit deux récipients : l'un contenant du vin, l'autre du lait. Je choisis le lait; et Gabriel me déclara alors que j'avais élu la voie primordiale. Porté par lui, je m'élevai jusqu'aux régions célestes. Gabriel demanda la permission d'y accéder.
- "Qui est-ce?", demanda-t-on.
- "C'est Gabriel ", répondit-il.
- "Et qui t'accompagne?".
- "C'est Muhammad ".
- "A-t-il donc reçu la Mission?".
- "Oui".
On nous ouvrit et je vis aussitôt Adam qui me souhaita la bienvenue et invoqua (Allah) en ma faveur. Puis, je fus porté au second ciel, Gabriel (عليه السلام) demanda qu'on nous ouvrît.
- "Qui est-ce?", demanda-t-on.
- "C'est Gabriel ", répondit-il.
- "Et qui t'accompagne?".
- "C'est Muhammad ".
- "A-t-il donc reçu la Mission?".
- "Oui".
On nous ouvrit et je vis aussitôt les deux cousins maternels :Jésus ('Isa), le fils de Marie et Jean Baptiste, fils de Zacharie (que Dieu leur accorde Ses bénédictions) qui me souhaitèrent la bienvenue et le bien. Puis, je fus porté au troisième ciel, et Gabriel demanda aussi la permission d'y pénétrer.
- "Qui est-ce?", demanda-t-on.
- "C'est Gabriel ", répondit-il.
- "Et qui t'accompagne?".
- "C'est Muhammad ".
- "A-t-il donc reçu la Mission?".
- "Oui".
On nous ouvrit et je trouvai aussitôt Joseph (Yûsuf) (عليه السلام) à qui a été assignée la moitié de la beauté humaine. Celui-ci me souhaita la bienvenue et le bien. Je fus ensuite porté au quatrième ciel et Gabriel (عليه السلام) demanda qu'on nous ouvrît.
- "Qui est-ce?", demanda-t-on.
- "C'est Gabriel ", répondit-il.
- "Et qui t'accompagne?".
- "C'est Muhammad ".
- "A-t-il donc reçu la Mission?".
- "Oui".
On nous ouvrit et je trouvai Anoch ('Idris) qui me souhaita la bienvenue et le bien. Dieu - à Lui la puissance et la gloire - dit à ce sujet :Je fus alors porté au cinquième ciel et Gabriel demanda qu'on nous ouvrît.
- "Qui est-ce?", demanda-t-on.
- "C'est Gabriel ", répondit-il.
- "Et qui t'accompagne?".
- "C'est Muhammad ".
- "A-t-il donc reçu la Mission?".
- "Oui". On nous ouvrit et je trouvai Aaron (Hârûn) (صلى الله عليه و سلم) qui me souhaita la bienvenue et le bien. Je fus ensuite porté au sixième ciel et Gabriel (que la paix soit sur lui) demanda qu'on nous ouvrît.
- "Qui est-ce?", demanda-t-on.
- "C'est Gabriel ", répondit-il.
- "Et qui t'accompagne?".
- "C'est Muhammad ".
- "A-t-il donc reçu la Mission?".
- "Oui". On nous ouvrit et je trouvai Moïse (Mûsa) (صلى الله عليه و سلم) qui me souhaita la bienvenue et le bien. Je fus porté enfin au septième ciel et Gabriel (que la paix soit sur lui) demanda qu'on nous ouvrît.
- "Qui est-ce?", demanda-t-on.
- "C'est Gabriel ", répondit-il.
- "Et qui t'accompagne?".
- "C'est Muhammad ".
- "A-t-il donc reçu la Mission?".
- "Oui". On nous ouvrit et je trouvai Abraham ('Ibrâhim) (صلى الله عليه و سلم), le dos appuyé contre la Maison Peuplée dans laquelle pénètrent journellement un nouveau groupe de soixante-dix mille anges.Puis, il m'emmena vers "Sidrat al-Muntaha" (le Lotus de la limite extrême) dont les feuilles ressemblaient aux oreilles d'éléphants et les fruits étaient (grands) comme les cruches. Au moment où -par l'ordre de Dieu- le lotus fut couvert de ce qui le couvrit, il se transforma et aucune des créatures de Dieu ne pourrait décrire sa splendeur.
Dieu me révéla, alors, ce qu'Il voulut, et prescrivit l'accomplissement de cinquante prières par jour. Je retournai voir Moïse (Mûsa) qui me demanda : "Qu'est-ce qu'a prescrit le Seigneur à ta Communauté?".
- "Une cinquantaine de prières", lui dis-je.
- "Retourne à ton Seigneur et demande-Lui la réduction de ce nombre, car ta Communauté ne supportera point cette prescription. Je connais bien les israélites; je les avais mis à l'épreuve et je m'étais employé à les ramener sur la bonne voie".
Le Prophète poursuivit : Je retournai à mon Seigneur et je Lui demandai de réduire le nombre des prières pour la faveur de ma Communauté. Il m'exauça en les amoindrissant de cinq prières. J'allai ensuite trouver Moïse (Mûsa) pour l'informer de la réduction des cinq prières. Toutefois, il me répéta : "Retourne à ton Seigneur et demande-Lui la réduction de ce nombre, car ta Communauté ne le supportera point".Je ne cessai alors de faire la navette entre mon Seigneur (à Lui la puissance et la gloire) et Moïse (Mûsa) (que la paix soit sur lui) pour demander plus de réduction encore jusqu'à ce que Dieu me décréta : "Ô Muhammad! Je prescris irrévocablement cinq prières jour et nuit, dont chacune équivaut à dix, cela fait alors cinquante.
Quiconque a dessein de faire une bonne action et ne la fait pas, on lui inscrira une récompense à son actif; s'il l'exécute, une récompense équivalente à dix bonnes actions lui sera inscrite. Tandis que quiconque a l'intention de perpétrer une mauvaise action et qu'il ne l'accomplit pas, rien ne sera inscrit à son passif; si au contraire il l'accomplit, on lui inscrira la punition d'une seule mauvaise action".
Je redescendai et arrivai auprès de Moïse (que la paix soit sur lui) pour l'informer de la chose, mais il me dit : "Retourne à ton Seigneur et demande-Lui une nouvelle réduction".
"Je suis déjà retourné plusieurs fois à mon Seigneur, jusqu'à ce que j'aie trouvé inconvenant de Lui adresser encore une fois cette demande." répondis-je à Mûsa. (Mouslim n°234)D'après Mâlik Ibn Sa'sa'a (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : Pendant que je me trouvais auprès de la Maison sacrée (la Ka'ba) dans un état intermédiaire entre le réveil et le sommeil, j'entendis quelqu'un appeler : "L'homme se trouvant entre les deux autres!".
(il y avait, selon les commentateurs, deux hommes à côté du Prophète).
J'y répondis. On m'emmena et m'offrit ensuite un bassin d'or rempli de l'eau de Zamzam. On me fendit la poitrine d'ici jusque là. Un autre transmetteur, Qatâda, s'enquérit :
"Et qu'a-t-il entendu par (d'ici jusque là)?". -
"Jusqu'au bas-ventre", répliqua Anas. - On m'extraira le cœur, dit le Prophète, et après l'avoir lavé avec l'eau de Zamzam, on me le remit à sa place en le bourrant de la foi et de la sagesse. Puis, me fut amenée "Al-Burâq" -une monture blanche, plus grande qu'un âne et plus petite qu'une mule, qui se trouvait d'un bond où son regard s'arrêtait-; sur laquelle on me fit monter. Puis, je m'en allai avec Gabriel, jusqu'à atteindre le ciel le plus proche où il demanda qu'on nous ouvrît.
- "Qui est-ce?", demanda-t-on.
- "C'est Gabriel ", répondit-il.
- "Et qui t'accompagne?".
- "C'est Muhammad ".
- "A-t-il donc reçu la Mission?".
- "Oui". On nous ouvrit donc en disant :"Qu'il soit donc le bienvenu! Quelle heureuse arrivée que la sienne!". J'y trouvai alors Adam (que la paix soit sur lui)". Et le Prophète se mit à relater la suite des événements (déjà mentionnés dans le hadith précédent) en disant qu'il avait rencontré au second ciel, Jésus ('Isa) et Jean-Baptiste (Yahiya) (que la paix soit sur les deux); au troisième, Joseph (Yûsuf); au quatrième, Anoch ('Idris); et au cinquième, Aaron (Hârûn) (que la bénédiction de Dieu soit sur eux tous). -
Nous parvînmes enfin au sixième ciel, continua le Prophète, là je vis Moïse (Mûsa) (que la paix soit sur lui) que je saluai. Et lui de me répondre : "Que tu sois le bienvenu, frère vertueux et Prophète vertueux!".
A peine l'avais-je dépassé, qu'il se mit à pleurer. "Pourquoi tu pleures?", lui demanda-t-on.
- "Ô Seigneur, répondit-il, ce jeune homme, vous l'avez envoyé après moi; et pourtant une multitude de sa Communauté iront au Paradis, tandis que ceux qui y accéderont parmi ma Communauté seront moins nombreux". Puis, nous montâmes au septième ciel où je vis Abraham ('Ibrâhim). Or, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) raconta qu'il avait vu quatre fleuves :deux apparents et deux autres sous terre. "Ô Gabriel! Quels sont donc ces fleuves?", demanda-t-il.
L'Archange répondit : "Les deux fleuves souterrains sont du Paradis; quant aux deux autres, ils sont le Nil et l'Euphrate". Le Prophète poursuivit son récit : Puis, on me montra la Maison Peuplée à son endroit sur laquelle j'interrogeai Gabriel qui me dit : "C'est la Maison Peuplée où chaque jour, soixante-dix mille anges font la prière pour une seule fois dans leur vie".Ensuite, on m'apporta deux récipients : l'un contenant du vin et l'autre de lait. Je choisis celui-ci. "Vous y êtes! Que Dieu te bénis pour la faveur de ta Communauté! Tu as opté pour la voie primordiale", constata Gabriel. Aussi, il me fut prescrit d'accomplir cinquante prières par jour..." Et le Prophète relata ce qui s'était passé à ce sujet. (Mouslim n°238)
A son retour, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) raconte cela à Qouraych et les preuves qu'Il leur apporte
Oum Hâni' (رضي الله عنها) dit : "Le Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - dormait chez nous la nuit où le miracle d'al-Isrâ' eut lieu. Je constatai son absence cette nuit là et je ne pus fermer l'œil de peur qu'un malheur ne lui soit arrivé. [A son retour], le Prophète m'expliqua :
"Gabriel - que la paix soit sur lui - vint me voir, il me prit par la main et nous sortîmes de la maison. Devant la porte, je trouvai une monture entre la mule et l'âne. Il me fit monter dessus et nous partîmes.
Arrivés au Temple de Jérusalem, il me montra Abraham qui était de la même constitution que moi. Il me montra Moïse :il était basané et grand de taille avec des cheveux blancs, il ressemblait aux gens de Azd Shanu'ah (une tribu arabe). Il me montra Jésus, fils de Marie, il était blanc de teint avec un peu de rougeur. Il ressemblait à 'Urwah Ibn Mas'ûd Ath-Thaqafî.
Il me montra aussi l'Imposteur [l'Antéchrist]. Borgne de l'œil droit, il ressemblait à Qotn Ibn 'Abd Al-'Ozzâ." Puis il me dit : "Je veux sortir raconter tout ce que j'ai vu à Qoraïsh." Je le retins par ses vêtements et lui dit : "Je t'en conjure, tu sais bien que ses gens te démentissent et je crains qu'il ne te fassent du mal !" Il libéra ses vêtements de ma main et sortit.
Il alla les voir dans leur lieu de rencontres et leur raconta son récit. Mut'am Ibn 'Udayy se leva et lui dit : "Ô Muhammad, si tu étais aussi jeune que tu l'étais dans le temps, tu n'aurais pas dit une telle chose et resté impuni !"
Un autre homme lui dit : "As-tu vu sur ton chemin des chameaux qui nous appartiennent à tel endroit ?"
Le Prophète répondit : "Oui, ils ont égaré un chameau et sont actuellement à sa recherche."
L'homme lui demanda : "As-tu vu le troupeau de mon cousin un tel ?"
Le Prophète dit : "Oui, je l'ai croisé à tel endroit. Une chamelle rouge s'est cassé [un membre]. Ils avait un récipient d'eau que j'ai bu."
Ils lui demandèrent de donner le nombre de bêtes dans le troupeau et le nom des bergers.Il répondit qu'il n'y avait pas fait attention puis il tomba subitement en sommeil. Il vit le troupeau devant lui et compta les bêtes et prit connaissance des bergers qui étaient avec le troupeau. Quand il se réveilla, il leur donna le nombre de bêtes dans le troupeau et leur dit que les bergers était Ibn Abî Quhâfah et un tel et un tel. Il leur dit aussi que le troupeau allait rentrer à la Mecque le lendemain de telle direction.
Le lendemain, ils attendirent à l'endroit indiqué et virent les chameaux arriver. Ils les interrogèrent et purent vérifier qu'un chameau s'était bien égaré.Ils interrogèrent le deuxième troupeau et vérifièrent qu'une chamelle rouge s'était cassé un membre. Ils les interrogèrent à propos du récipient d'eau. Abou Bakr Ibn Abî Qohâfah qui accompagnait le troupeau répondit qu'ils avaient bien un récipient et qu'il l'avait remplit lui même et qu'il ne savait pas qui avait bien pu la boire.
Quand Abou Bakr prit connaissance de toute l'histoire il fit foi au Prophète et cru ce que le Prophète avait relaté. C'est depuis ce moment là qu'il fut qualifié d'As-Siddîq (i.e. celui qui croit).
Selon Abou Hourayra (رضي الله عنه), l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم) a dit : Je me vis (en songe) dans l'enceinte de la Ka'ba (le Hijr), pendant que les Qoraychites me questionnaient sur mon Voyage Nocturne.
Ceux-ci m'interrogèrent alors sur des détails concernant le Temple de Jérusalem que je n'avais pas retenus; ce qui me causa une affliction qui me fut inconnue jusqu'alors. Le Prophète ajouta : "Allâh fit alors apparaître le monument à ma vue, et ainsi je pus répondre à toutes leurs questions".
(Mouslim n°251)
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Par Curieusepaix le 14 Février 2012 à 01:32
11eme à la 13eme année de la prophètie
L'ordre divin d'émigrer vers MédineD'après Abou Moussa le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit :
D'après Aïcha, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit aux musulmans :
Al-Hafizh a dit : "Al Harra est une terre recouverte de pierres noires.. Ce rêve est différent du précédent cité dans le hadith d'Abou Moussa qui rapporte l'hésitation du Prophète (صلى الله عليه و سلم) [entre deux destinations] Ibn Tine a dit :
Le Prophète va être accompagné d'Abou Bakr
Aïcah dit : "Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dit aux musulmans : "votre destination m'a été montrée dans un rêve. C'est une palmeraie situé entre deux zones couvertes de pierres noires" Abou Bakr se prépara pour se rendre à Médine et le Messager (صلى الله عليه و سلم) lui dit : attends. J'espère qu'on va m'y autoriser.
Abou Bakr lui dit : "tu espères vraiment obtenir une autorisation, puissent mes père et mère être sacrifiés pour te sauver ! ?".
- "Oui". Abu Bakr décida dès lors de l'attendre pour l'accompagner. Pour ce faire, il mobilisa deux montures et les nourrit avec des aliments de bétail composés de feuilles de samoura (spina oegyptiaca) pendant 4 mois… Aïcha pousuivit : un jour nous étions assis chez Abou Bakr au milieu de la journée quand quelqu'un vint lui dire :
voici le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) qui arrive voilé à une heure à laquelle il n'a pas l'habitude de nous rendre visite… Abou Bakr dit : puissent mes père et mère être sacrifiés pour le sauver ! Il ne vient que pour une affaire grave… Elle poursuit : A son arrivée, le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) demanda et obtint l'autorisation d'entrer. puis il dit à Abou Bakr : "Fais sortir ceux qui sont avec toi". – Abou Bakr lui dit : "ils ne sont que ta famille, puissent mes père et mère être sacrifiés pour te sauver !" - Puis le Messager (صلى الله عليه و سلم) reprit : "je suis autorisé à sortir". Abou Bakr lui dit : "l'accompagnement !" c'est-à-dire : je veux t'accompagner, puissent mes père et mère être sacrifiés pour te sauver !" . Le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) dit :
"oui" - Abou Bakr dit : prends– puissent mes père et mère être sacrifiés pour te sauver ! – l'une de mes montures que voici… -
Le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) dit : "Je la prends contre son prix" - Aïcha poursuit : "J'ai bien préparé les montures et les ai munies de provisions conservés dans un sac… Asma fille d'Abou Bakr découpa une partie de se ceinture pour attacher la bouche du sac. Depuis lors, elle reçut le sobriquet de Dhat an-nitaqayn…
...
Les têtes pensantes de la Mecque se réunirent et décidèrent d'assassiner le Prophète (صلى الله عليه و سلم) pour se débarrasser de lui et du qui attentait à leurs commerces et au système social dont ils profitaient.
Pour éviter les représailles des Hashémites, ils décidèrent d'élire vingt jeunes chevaliers parmi les différentes tribus de Qoraïsh qui exécuteraient cette mission de nuit. De cette façon, le crime serait partagé par toutes les tribus et les Hashémites ne pourraient pas se battre seuls contre tous, ni identifier précisément l'assassin de Muhammad (صلى الله عليه و سلم).
Quand ladite nuit tomba, les chevaliers armés d'épées et de lances encerclèrent la maison du Prophète et attendirent qu'il sorte de chez lui pour la prière de l'aube comme il faisait d'habitude.
A l'heure de la prière, le Prophète sortit mais les redoutables chevaliers n'y virent que du feu ! Le Prophète sortit de chez lui la tête haute, sans armes. Les chevaliers qui le guettaient impatiemment ne le virent même pas. Les vingt chevaliers étaient dans un profond sommeil ou, en tout cas, leurs facultés de perception furent suspendues par Dieu, le seul compagnon et protecteur de Son Prophète !
Et, pour bien marquer son passage, le Prophète fit le tour des chevaliers et lança une poignée de sable à la face de chacun d'eux. Quand les premières lueurs du matin poignirent, les chevaliers reprirent conscience. Ils virent dans quel état ils étaient et se rendirent compte de l'absence définitive de leur proie...
Dès que le départ du Prophète (صلى الله عليه و سلم) fut signalé, les Qoraïshites se lancèrent sur ses traces et Aboutirent à l'entrée d'une grotte où le Prophète et son compagnon Abou Bakr s'étaient réfugiés...
Dieu troubla les Qoraïshites : les traces de pas menaient bien à cette grotte mais visiblement, elle n'était pas fréquentée. Plus bas, dans la grotte, Abou Bakr dit à son ami Muhammad (صلى الله عليه و سلم) :
"Si l'un d'eux regarde sous ses pieds, il nous verra..."
Et le Prophète de répondre :
"Que penses-tu de deux [personnes] dont Dieu est le troisième ?"
Dieu (تعالى) a dit :
Quand ils furent débarrassés de leur poursuivants, le Prophète et Abou Bakr retrouvèrent leur guide Abdullâh Ibn Uraïqit et le berger d'Abou Bakr, 'Âmir Ibn Fuhaïrah, et continuèrent leur route. Ils passèrent à proximité de la tente d'une femme qu'on appelait Oum Ma'bad Al-Khozâ'iyyah.
Les voyageurs étaient alors à bout de vivres. Ils demandèrent à Oum Ma'bad de leur vendre de quoi tenir le reste du trajet. Mais la femme, gênée, leur dit : "Par Dieu, si j'avais de quoi vous donner, je vous l'aurais donner gratuitement".
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) vit dans un coin une chèvre frêle."Et cette chèvre ?", demanda le Prophète.
"Elle est frêle comme tu le vois", répondit la femme.
Le Prophète lui demanda d'approcher la chèvre.Alors, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) posa sa main sur la chèvre qui subitement prit des forces. Puis, il toucha son pis qui se remplit de lait.
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) prit du lait de la chèvre et commença par donner à ses compagnons. Ensuite, il en donna à Oum Ma'bad, il remplit un bol destiné à Abou Ma'bad et il finit par en boire à son tour. Les voyageurs suivirent leur chemin. Quand Abou Ma'bad fut de retour,
il s'étonna à la vue du bol de lait car il savait que leur chèvre ne donnait pas de lait. Alors, Oum Ma'bad lui décrivit le Prophète et lui raconta ce qu'il fit. Il lui dit : "C'est l'homme que Qoraïsh poursuit pour l'assassiner". Oum Ma'bad et Abou Ma'bad embrassèrent l'Islam.
Aïcha poursuit : le Messager de Dieu et Abou Bqkr se rendirent à Thawr et s'y cachèrent pendant trois nuits …
Abdoullah Ibn Abou Bakr, un jeune homme intelligent et habile passait la nuit avec eux et les quittait à l'aube pour se retrouver au matin à La Mecque avec les Quraych comme s'il avait passé la nuit avec eux. Il écoutait bien tout ce qu'ils mijotaient et profitait ensuite de l'obscurité de la nuit pour rejoindre le Prophète et son compagnon afin de les en informer –
Amir Ibn Fouhayra, un affranchi d'Abou Bakr, conduisait son troupeau de moutons vers les lieux et les mettait à leur disposition à une heure avancée de la nuit et ils en trayaient du lait puis Amir revenait au cours de la nuit pour les reconduire et il répétait ce geste chaque soir durant trois nuits…
Le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) et Abou Bakr louèrent les services d'un homme issu des Bani ad-Dil, eux-mêmes, issus des Bani Abd Ady. L'homme était un bon guide.
Il partageait encore les croyances des Quraychites, mais il lui firent confiance et lui remirent leurs montures et lui donnèrent rendez-vous après quatre nuits. Il se rendit auprès d'eux au matin [du jour fixé] et partit avec eux en compagnie d'Amir Ibn Fouhayra puis il les engagea dans une route côtière…
Ibn Shihab dit : Abd Rahman Ibn Malick al-Moudladji, neveu de Souraqa Ibn Malick Ibn Djou'choum, m'a informé que son père lui avait dit qu'il avait entendit Suoaqa Ibn Djochom dire :
"des émissaires des Qurayches virent nous proposer un prix pour la capture du Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) et d'Abou Bakr. Le prix devait revenir à celui qui les tuerait ou les capturerait . Je me trouvais dans une assemblée de ma tribu Bani Moudladj quand un homme arriva auprès de nous et dit :
"Je viens d'apercevoir des silhouettes sur la côte et je pense que, c'est Mouhammad et ses compagnons … Souraqat dit : j'ai tout de suite compris que c'était bien eux, mais j'ai dit à l'homme : non, ce ne sont pas eux, tu as dû voir Un tel et Un tel partis pour nous renseigner …
Je suis resté un peu de temps dans l'assemblée puis je me suis levé et rentré [chez moi] et j'ai donné à mon esclave femelle l'ordre de sortir mon cheval et de le conduire vers des arbres [environnants] pour le cacher en attendant mon arrivée.
Et puis j'ai pris ma lance et quitté la maison à partir de son côté arrière et traîné la lance tout en maintenant sa pointe très bas. Et puis je suis monté sur mon cheval et l'ai éperonné. Quand je me suis trouvé à proximité d'eux (Abou Bakr et le Prophète) le cheval a fait un faux pas et je suis tombé. Et puis je me suis relevé et pris une flèche de mon carquois et en ai sorti des flèches de divination histoire de savoir si j'allais les rattraper ou pas.
La flèche qui est sortie indiquait le contraire de ce que je voulais. Je me remis à cheval et n'ai pas tenu compte de l'indication donnée par les flèches. Le cheval m'a rapproché du Prophète de sorte que j'entendais sa récitation du Coran.
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) ne regardait pas derrière lui contrairement à Abou Bakr qui, lui, le faisait souvent. Les pieds avant de mon cheval se sont enfoncés dans la terre jusqu'aux genoux et je suis tombé. Et puis j'ai crié dans les oreilles du cheval et, à peine a –t-il tiré ses pieds de la terre qu'une poussière s'en est dégagé pour monter vers le ciel comme de la fumée…
J'ai encore consulté mes flèches et ai découvert le résultat que je n'aimais pas. C'est alors que je leur ai annoncé qu'ils étaient en sécurité.
Quand je me suis rendu auprès d'eux après avoir été confronté à des entraves, j'ai eu le pressentiment que le du Prophète (صلى الله عليه و سلم) triompherait… Je leur ai dit que sa tribu avait mis sa tête à prix et leur ai raconté ce que les gens voulaient faire d'eux et leur ai proposé des provisions, mais ils n'ont rien voulu prendre de moi et ne m'ont rien demandé… mais il (le Prophète) a dit : observe la discrétion à notre égard… Je lui ai demandé d'écrire son engagement à garantir ma sécurité… et il a donné à Amir Ibn Fouhayra l'ordre de l'écrire sur un bout de peau. Et puis le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) partit…
Ibn Shihab a dit : "d'après Urwa le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) rencontra Zoubayr au sein d'une caravane constituée par des commerçants musulmans revenant de la Syrie. Zoubayr offrit au Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) et à Abou Bakr des tissus blancs.
Le passage près de la tribu de Ghiffar
Abou Dharr se lança sans tarder vers le chameau du Messager de Dieu et en attrapa les rênes».
Les gens se mirent à crier avec enthousiasme : "ALLAH OU Akbar» (Dieu est le Plus Grand) autour du Saint Prophète. Tout le monde, les femmes, les vieux, les jeunes, les garçons et les filles, criait avec joie : "Le Prophète de Dieu est venu!». "Le Prophète de Dieu est venu!».
Le Saint Prophète descendit du chameau et récita le Saint Coran. Sa voix pénétra tout de suite les coeurs des masses qui l'attendaient impatiemment. Puis, il commença à prêcher. Les gens s'avancèrent par fournées vers lui pour prêter serment d'allégeance. Abou Dharr était débout tout près du Saint Prophète, et ressentait une fierté et une joie indescriptibles.
La tribu de Ghifâr se présenta devant le Prophète (صلى الله عليه و سلم) et lui dit :
"Ô Prophète de Dieu! Abou Dharr nous a appris tout ce que tu lui avais dit. Aussi sommes-nous devenus Musulmans et attestons-nous que tu es le Prophète de Dieu». Par la suite les gens de la tribu Aslam dirent :
"Nous aussi avons embrassé l'Islam de la même façon que nos frères (Ghifâr)». Le Prophète de Dieu en fut heureux, et levant ses mains vers le ciel, il pria :
"Ô Seigneur des mondes! Accorde Ton Pardon aux Ghifâr et protège les Aslam».
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Par Curieusepaix le 14 Février 2012 à 01:30
La 1ère année à Médine
Quand les musulmans de Médine apprirent que le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) avait quitté La Mecque, ils se rendirent chaque matin à la Harra et l'attendaient jusqu'au moment de l'intensité de la chaleur de la journée puis ils rentraient chez eux.
Un jour ils rentraient après une longue attente quand, arrivés chez eux, ils furent alertés par un juif qui était monté sur une forteresse pour chercher une affaire. Car il aperçut le Prophète (صلى الله عليه و سلم) et ses compagnons tout de blanc vêtus et il ne put s'empêcher de crier à tue-tête : "ô peuple arabe ! Voici votre chance que vous attendiez".
Les musulmans se saisirent de leurs armes et allèrent accueillir le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) à l'entrée de la Harra… Il s'orienta avec eux vers la droite et s'installa dans le campement des Bani Amr Ibn Awf au cours d'un lundi du mois de Rabï al-awwal.
Abou Bakr se mit debout devant les gens tandis que le Messager de Dieu
(صلى الله عليه و سلم) restait assis.
Quand les rayons du soleil atteignirent le Messager (صلى الله عليه و سلم) Abou Bakr étendit son pagne pour l'en protéger et s'est alors que les gens reconnurent le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم).
La joie des médinois
D'après al-Bara (رضي الله عنه) : "Puis le Prophète (صلى الله عليه و سلم) arriva. Je n'avais jamais vu les habitants de Médine aussi contents. Même les enfants n'avaient plus qu'un seul mot à la bouche :
voici venir le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم)"
(Al-Boukhari, 4560)
La chamelle choisit l'endroit où le Prophète (صلى الله عليه و سلم) passera la nuit
Tout Ansâr espérait recevoir le Prophète (صلى الله عليه و سلم) chez lui. Ils interrompirent à plusieurs reprises le cours de sa monture. Et le Prophète leur répondit par ces termes : "laissez-la, elle est ordonnée".
La chamelle poursuivit son cours jusqu'à s'arrêter dans une cours devant la maison de ABOU AYOUB (رضي الله عنه).
Abou Ayyoûb s'en réjouit à l'extrême. Il se précipita à accueillir le Prophète (صلى الله عليه و سلم); emporta ses effets personnels comme s'il portait les trésors de la terre et il se lança vers sa maison.
Celle si se composait de deux étages, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) en choisit le plus bas pour être accessible à ses compagnons.
Mais Abou Ayyoûb ne put supporter d'être au-dessus du Prophète et lui fit part de son souci. Après plusieurs épisodes qui montrant à quel point celui-ci respectait le Prophète et l'aimait, il parvint à le convaincre de monter au premier étage.
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) resta chez Abou Ayyoûb jusqu'à ce que furent bâties sa mosquée et les chambres d'alentours.
La construction de la mosquée
Celui-ci resta au sein des Bani Amr Ibn Awf un peu plus de dix nuits et fonda la première mosquée bâtie sur une base de piété et y effectua une prière.
Et puis, il se réinstalla sur sa monture et les gens marchèrent à ses côtés jusqu'à ce que sa chamelle se couchât à l'emplacement de son (actuelle) mosquée à Médine. Des musulmans l'utilisaient comme lieu de prière, mais, auparavant, le terrain avait appartenu à Sahl et Souhayl qui y exposaient des dattes à sécher.
Ces deux garçons étaient des orphelins pris en charge par As'ad Ibn Zouara… Quand la chamelle se coucha, le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) dit : "C'est ici le campement, s'il plaît à Dieu".
Et puis il fit convoquer les garçons et leur demanda de lui vendre le terrain.
Et ils lui dirent : "non. Nous vous l'offrons, ô messager de Dieu !"
Celui-ci refusa de l'accepter comme un cadeau; il l'acheta et se mit à y construire sa mosquée.Il portait des briques comme les autres et disait :
Cette charge n'est pas comme celle de Khaybar
C'est bien meilleur et plus pur, ô notre Maître !
Il disait aussi :
Mon Seigneur ! La vraie récompense est celle de l'Au-delà
Accorde Ta miséricorde aux Ansar et aux immigrés.Il paraphrasait un poète musulman dont l'identité ne m'a pas été révélée… Ibn Shihab poursuit :
aucun autre hadith ne nous apprend que le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) ait cité un vers autre que celui-là".
(Al-Boukhari n°3906)
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